L'aspect moral de la dépénalisation
Il ne faut ni banaliser, ni diaboliser l’usage du cannabis chez les jeunes.
L'usage se fait aujourd'hui pour des raisons si diverses, allant du 'snobisme' au réel mal de vivre, que toute réaction immédiate est forcément inadaptée.
S’il est important de ne pas banaliser l'usage du cannabis, le dramatiser est encore plus toxique que le produit lui - même. Cela aboutit généralement à semer la panique dans les familles. Et celles - ci risquent alors d’étiqueter un enfant comme drogué alors qu’il n’a fait qu’une expérience, peut être sans lendemain.
Un dialogue serein ne peut plus alors s’installer dans les familles sur les réels inconvénients du cannabis ou pour réaliser par exemple que sa consommation révèle une difficulté de vivre.
Autre problème majeur : l’utilisation du cannabis à des fins médicales. Il faudrait en effet prouver ou nier par une étude sérieuse les effets bénéfiques du cannabis, en particulier au niveau de maladies de 1'oeil et du soulagement de la douleur chez les malades... Mais il est interdit de posséder ou de consommer du cannabis et réaliser une étude serait alors illicite alors que pour être crédible, elle devrait être licite. Il faut savoir qu’aux Etats - Unis, il y a environ un million de gens qui se soignent avec du cannabis et constatent des améliorations de leur état alors que les médicaments n’avaient plus aucun effet.
Mais dépénaliser l’usage du cannabis, n’est-ce pas laisser une porte ouverte à la libre circulation des autres drogues ? La dépénalisation du cannabis est une chose qui doit être réfléchie.